NothingToDeclare

Les étonnements naïfs d'une vie quotidienne

Friday, February 27, 2009

Vendons la crise

Pour correctement orienter une campagne marketing aujourd'hui, orientons-là vers la crise.

Simple, efficace, c'est ce qui intéresse les gens aujourd'hui, la Crise.

J'exagère ? Une filiale du groupe Lagardère proposant de la musique à la demande a donné comme titre à son site "Playlist spéciale crise", et nous propose ensuite sa sélection.

La crise est donc maintenant un argument marketing. Le capitalisme, il faut bien lui reconnaître ça, est d'une inventivité qui semble sans limite.
Celà dit, dans le domaine de la musique, récupérer des gens dont le discours est anti-capitaliste pour en faire de l'argent, c'est une exercice bien courant de l'industrie. En réussissant cet exercice périlleux de se servir de ces discours pour bien sur amplifier la soumission au capitalisme plutôt qu'à faire prendre des actes pour concrétiser son refus., ça maitrise.
L'expérience ratée des années 60-70 a servis.

Après tout, une tendance du genre était déjà amorcée avec les supermarchés qui se battent pour le pouvoir d'achat (surement avec les dents).

Sunday, February 22, 2009

Ministère de l'environnement et du tourisme

Pour différentes raisons, je me suis retrouvé ce soir sur le site du ministère de l'environnement et du tourisme du Zimbabwe.

Pas besoin de rappeler à quoi ressemble le Zimbabwe en ce moment, épidémie de choléra, une inflation caricaturale, 95% de chômeurs, bref.

Ce qui est intéressant pour ce site, c'est de voir le professionnalisme américain dans toute sa splendeur: des missions statements en veux-tu en voila, les articulations bateau habituelles. L'élite est très bien formée. Relire le paragraphe précédent.

Ho oui comme d'habitude, c'est aller bien vite en besogne.

Une amère pour la fin: "To manage the sustainable utilization of natural resources and promote tourism by creating an enabling environment to benefit all Zimbabweans."

Thursday, February 19, 2009

C'est mal de pirater

C'est mal de pirater, houlalala que c'est mal.

J'écris ce post en écoutant un CD que j'ai acheté. Le meilleur morceau, situé à la fin du disque, est illisible.

J'ai téléchargé ensuite une version correcte de manière totalement pas bien, c'était totalement illégale arrêtez-moi Monsieur l'agent.

Mais au moins, c'est écoutable.

Ho que c'est mal de copier, c'est mal mal mal, ça tue le disque.

Et en plus, on a pas le plaisir de sentir se faire enculer à sec.

On m'objectera "mais pourquoi tu l'as pas rapporté où tu l'as acheté ?". Vous gardez systématiquement votre ticket de caisse vous ? Vous pensez vraiment que si un CD est foiré, le lot entier est pas foiré ?

Thursday, February 12, 2009

La valeur travail

Une vidéo, sans commentaire.

J'hésite à commenter.

Cherchez l'homme. Expliquez "la valeur travail".

Monday, February 09, 2009

Une pointe de mauvais esprit

Si vous voulez savoir comment on ressent un plan social (quand on le rédige, bien sur), c'est ici.

"L'Opinion" du Monde évite de mentionner la consommation de drogues diverses quand on est jeune, ou les sommes claquées en tapins quand on est trop vieux.

Dommage, l'article, à quelques détails près, était si près de la réalité.

(Ne dites pas tout de suite que j'exagère, je me contente de raconter le quotidien de gens que j'ai pu croiser)

Sunday, February 08, 2009

Sinophilie

Je me suis amusé à regarder hier soir, par curiosité la CCTV, mais version anglaise.

Pour les présentations, CCTV est la télévision officielle chinoise. Au niveau du contenu du site, on est à une certaine distance de l'agence de presse officielle Xinua.
Mais ça ne s'arrête pas là.

Sur quoi ai-je donc bien pu tomber hier soir ?

He bien un concert dans la piscine olympique (bien reconnaissable avec ses bulles des partout). Concert avec un orchestre symphonique, et de grand jets d'eau mis en lumière dans la piscine. Un côté un peu kitsch, du Beethoven rhythmé par des jets d'eau, hum. Puis pub, pour une bière. Puis présentatrice et retour à la piscine. Où l'orchestre joue cette fois le thème principal de la guerre des étoiles.

Mais ils se plaigent de quoi les américains ?

Dans la tradition olympique, la musique avait été évidemment enregistrée séparemment, pas un seul bruit de jet d'eau bien sur. Ha, un orchestre symphonique en playback, c'est tellement beau...

Friday, February 06, 2009

L'art de l'argumentation politique

Qu'est ce qui fait une bonne personnalité politique ? En partie, non négligeable je crois, une faculté à promettre et à décevoir, ceci tout en étant capable de maintenir le cycle éternellement.

Il ne suffit pas de promettre et de ne pas tenir, il faut aussi réussir à convaincre que la prochaine promesse sera tenue.

De ce côté là, y'a quelqu'un qui se débrouille très mal, en partie à la une des médias en ce moment, c'est B. Kouchner. Une interview très convaincante ici par exemple.

Mais est-elle vraiment convaincante. Je me rappelle entendre le personnage sur France Inter raconter un gros bobard, tellement mal ficelé qu'il avait été démenti le soir précédent son interview. Mais il continuait à le raconter. Ca a depuis décrédibilisé durablement tout ses propos. Et ce que raconte Péan à son sujet, loin d'être une révélation quelconque n'est qu'une compilation d'articles de presse. Ce qu'on peut reprocher à Péan, c'est de mettre bout à bout des articles de presse non démentis.

Bien plus dérangeant dans le tout (après tout, tout beau parleur vit aux dépends de celui qui l'écoute), c'est une partie de l'argumentation utilisée par Kouchner exprimant, en substance, "vous dites tout ça parce que je suis juif". Consternation que je partage, particulièrement dans notre contexte de Dépression et de cristallisation des nationalismes, très bien exprimée dans cet édito de Marianne. BHL a jugé bon de s'exprimer pour en rajouter une couche (ils vont bien ensemble ces deux-là tiens).

Sinon, pour revenir à plus de "fond". Après tout, oui, on peut peut-être réussir à conjuguer son intérêt personnel avec le bien de la Nation (mais ce genre de bonne nouvelle me semble quand même arriver par accident), parlons du "droit d'ingérence" si cher à notre coach de pleureuses.

Une question à méditer plus de 30 secondes:
Quelle est la différence entre le 'droit d'ingérence' et la mission civilisatrice de la colonisation ?

Notre gouvernemant a tout compris

Encore un post où je m'essai à l'économie. L'économie politique cette fois.

Notre gouvernement a compris un cercle politico-économique très simple:
Pour contenter les gauchistes, on promet plein d'aides donc on augmente les dépenses, pour contenter l'ump on promet plein de suppression d'impôts donc une diminution des recettes de l'état, et pour contenter les économistes de Bruxelles, on diminue la dette.

Quelque chose me dit que pour faire tout tenir, y'a forcemment une des trois promesses qui ne seront pas tenues.

Quelque chose me dit que ce seront les trois.

Wednesday, February 04, 2009

Achetez français ! (ma bonne Dame)

Un essai de post économique.

C'est gonflé, oui oui je sais. Il faut être spécialiste pour parler d'Economie (n'hésitons pas sur la majuscule). Et puis moi j'y connais rien.

Trève d'ironie, effectivement, je n'y connais pas grand chose. Mais à écouter ce qui se raconte, ça pousse à se lancer: au moins, en économie, on peut raconter n'importe quoi, ceux qui ramassent n'aiment pas la publicité et ne souhaitent pas communiquer comment ils ont ramassé leur fric.

Alors, avais-je prédis la crise ?

Oui. Je pensais même qu'elle serait arrivée plus tôt. Chercher Mandelbrot et fractales par exemple sur google. Un économiste russe dont je n'arrive jamais à me souvenir du nom nous a décrit ça très bien.

Avais-je prévu une dépression ?

Non. Ha bha je sais rester un peu optimiste quand même.

La crise des subprimes est-elle compliquée ?

Non. Pour avoir vécu aux US il y a dix ans, pour connaître un couple qui avait souscrit à exactement ce qui pose problème aujourd'hui (on commence avec un taux immobilier intéressant, et ensuite on grime à 15%), je ricanerais si ça n'avait pas eu l'impact que nous verront.
Car oui, quelque chose à ne pas oublier: peut-être ne connais-je que des gens bien portants, mais ceux les plus affectés par les subprimes ne sont pas les pauvres: c'est la classe moyenne et supérieur qui s'est fait avoir.

La moyenne, par le discours "vous commencez avec un taux intéressant", la supérieur par "vous n'aurez jamais aucun problème pour revendre votre habitation".
Il n'y aurait pas de sel à l'histoire si cette dernière mésaventure n'était pas arrivée à un agent immobilier bien introduit sur la place qui se trouve dans cette situation...

Peut-être me l'a-t-on expliqué trop simplement, mais pourquoi dire que les subprimes c'est un produit compliqué ?
C'est un produit intervenant, noté entre les deux. Avec la confiance qu'on peut avoir quand vous vendez quelque chose à quelqu'un et que n intermédiaires plus loin on vous dit "oui oui y'aura pas de problème pour le paiement".

Cet exposé sur la crise passé, venons-en à une question philosophique (c'est en tous cas l'état de la question aujourd'hui pour moi).
Elle n'est pas si philosophique, mais elle interroge.

C'est l'option "Made in (my country)". Option débattue aux US en ce moment, sans objet en France (la main invisible qui branle le marché et fait tout monter c'est comme ça, c'est un fait, y'a plus de politique).

La boussole utilisée est Obama et McCain. Obama semble plus ou moins soutenir ce "buy American", McCain non.
McCain ayant une politique économique "républicaine", lire ultra-libérale, je suis tenté de dire qu'il dit n'importe quoi. Mais regardons-y de plus près.

Stoppons les importations (en l'occurence de fer, mais on s'en fout pour l'instant du détail), donc, nous stoppons les importations.
Les économies des pays alentours en patissent plus qu'un peu. Au lieu de se prendre en pleine figure la baisse de la demande globale, ils se prennent la baisse de la demande de leur exportateur majeur. Un pays est sauvé contre un autre.

Est-ce que ça marche ? Oui. Ce fut la politique économique du IIIème Reich, si je ne m'abuse. Ou, pour faire plus joli, le colbertisme: on va exporter plus qu'on importe.

Bon, ce ne fut pas des périodes particulièrement calmes de l'Histoire.

Maintenant, prenons le cas contraire: by Chinese or European.

La richesse part ailleurs dans tous les cas, comme les boulots. Ne s'enrichissent que les revendeurs locaux. Dans la limite de ce que le local peut s'acheter.
Alors qu'il a toutes les chances que les produits qu'il produisaient, lui permettant d'avoir un salaire, sont créés ailleurs. Ce qui finalement alimentera une baisse de la consommation des produits des partenaires économiques. Et donc suite de crise.

Guerre ou chômage puis guerre ?

Ou autrement, parie-t-on sur un business as usual avec un rebond économique rapide, ou dépression durable ?

Enlevez-moi la politique et la sociologie de l'économie, et je vous donne une réponse.

Par curiosité, je suis allé faire une recherche sur les dernières nouvelles au sujet d'une société informatique vendant du logiciel et du matériel, Sun.

Bon, ce n'est pas non plus totalement par hasard, cette société est championne pour le licenciement régulier et massif.

Si l'on en croit cet article, ce sont 6 000 employés de la boite qui vont être virés, sur 33 000. Si mes calculs sont bons, ce sont près de 20% des employés de la boite.

Ce genre de nouvelles pour ce genre de boites me laisse toujours dubitatif. 20% de leurs effectifs servent vraiment autant à rien ? Faudrait faire un tour du côté des recruteurs alors... Et pour une entreprise très liée à l'innovation, et, naïvement peut-être selon moi, lié à la qualité de son personnel, on peut jeter 20% de ses effectifs, pouf, comme ça sans impact pour la société dont l'innovation et le leadership technologique est si important ?

Ha, bien sur, la somme des salaires qui ne seront plus à payer sera bien sur inférieure à la somme d'un seul rachat l'année précédente.
L'amusant est que le départ de quelques personnes clef de cette boite rachetée a beaucoup handicapé le développement du produit se sussure-t-il. Ca n'a pas empêché la boite de se faire racheter 900 millions de dollars, je sais.

En bon français, last but not least, notre entreprise vaut moins en bourse que son argent frais disponible.

J'aimerais pas me faire branler par la main invisible du marché, ça doit être très décevant.

Tuesday, February 03, 2009

Plus jamais je ne ferai confiance à Barbie (on me dit)

Cette affirmation n'est pas de moi, mais d'un article d'un journal Australien, paraphrasant John Cleese.

Des fois les rubriques pipoles sont drôles; bon, ça aide aussi quand c'est John Cleese et qu'il essait de ne pas être drôle.

J'espère à 70 ans ne réussire pas croire que quelqu'un de 25 ans s'intéresse à moi. D'autant plus après avoir navigué dans un métier comme le sien.

Il faudra que je vous entretienne dans peu de temps de la Crise tout même, je deviens très futile.