NothingToDeclare

Les étonnements naïfs d'une vie quotidienne

Thursday, October 21, 2010

Boulier fiscal

Les lectures rébarbatives cachent quelques fois des pépites bien savoureuses.
Non, je ne vous parlerai pas cette fois des (cyniquement) délectables rapports de la cour des comptes, mais d'un simple résumé des nouvelles mesures fiscales pour les particuliers sur les rails pour 2011.

Sans rentrer dans le détail, augmentation par augmentation (si vous croyiez que les impôts n'augmenteraient pas, vous croyez au père Sarkozy), se glisse, quasiment pour chaque, et particulièrement celles destinées aux hauts revenus, un détail d'augmentation bien particulier.

Ces augmentations sont d'une manière collégiale majoritairement de un pourcent. Jusqu'ici, c'est rond, et ça se veut symbolique et sans douleur.

Et puis le petit détail qui tue. Ce fameux un pourcent. Il ne rentre pas en compte dans le décompte du "bouclier fiscal".

Relisez tranquillement, les sommes correspondant à la hausse de l'impôt en 2011 pour les particuliers ne rentrera pas dans le calcul du "bouclier fiscal".

On passera les joyeusetés nécessaires au calcul du chiffre en bas de page suivant la mention "à payer".

Bhe voila, il est pas bien portant le bouclier fiscal. Il se contente de limiter les impôts d'avant, mais pas les hausses qui viennent après.

Merveilleux scénario loose-loose: les prolos gueulent contre le "bouclier fiscal", les bénéficiaires vont très bien voir au bas de la note combien il faut payer...

La suite aux prochaines élections....

Wednesday, October 13, 2010

La tête à tauxtaux

Pour différentes raisons, je me retrouve à rentrer dans le parcours d'achat d'un bien immobilier.

Une étape du parcours qui est bien souvent obligatoire, c'est le passage à la banque pour contracter un emprunt.

Et là, on parle bien sur taux, faut bien se faire une marge. Mais l'approche assez surprenante, même si elle a du sens en cas de remboursement anticipé, c'est la façon dont le coût est abordé.

Au lieu de donner, ce qui semblerait relativement logique, le pourcentage du coût (par exemple, 30% de la somme empruntée), ou de dire, un peu comme les devises, pour un euro emprunté, vous devez le rembourser et donner 30 centime à la banque, non, on parle de truc à "3,5%".
Chiffre qui peut tout à fait se concevoir si jamais on pouvait rembourser miraculeusement, pouf, comme ça l'emprunt.

En d'autres mots, et plus rapidement, pourquoi cacher aussi grossièrement sa marge ?...

A table, ce midi, deux banquiers parlaient emprunt.
Sans surprise, eux parlent en coût réel, pas en petits chiffres.