Trop bon le son

J'écoutais ce soir Madonna, la version "Confession on the dance floor" sur deezer.

Pour les non initiés (qui le seront dans quelques mots), deezer est un endroit où se retrouvent des milliers de morceaux de musique, de tout à n'importe quoi, à écouter gratuitement autant qu'on le souhaite.
Le tout en son qualité numérique (comprendre qualité téléphone vaguement amélioré).

Et le surprenant, c'est que la qualité des morceaux de Madonna, contrairement à énormément de morceaux que je peux écouter à cet endroit, ne semblent pas du tout souffrir du hachage destructeur; on appelle ça compression en terme technique.
Alors, effectivement, je n'ai pas de CD de Madonna à la maison, et j'ai plutôt l'occasion de l'entendre dans des bars ou en soirée, où mon attention et la qualité de la sonorisation ne sont pas optimaux.

Mais prendre ça pour un hasard, ça serait aller un peu vite. Je me souviens de cette photo d'un livret de Phil Collins ("... But Seriously") qui contient une photo toute simple de Phil Collins et d'un de ses musiciens contemplant un magnétophone à cassette grand public. La symbolique est surement très éloigné de mon propos, mais le point qui nous intéresse est bien là: maitriser l'après. Et l'après, c'est un passage en compression radio, ou en destruction cassette sur un lecteur grand public (cassette enregistrée à la radio).
Admettre que malgré les milliers de dollars qu'on aura dépensé pour un enregistrement sonore de qualité, tout celà va finir en enregistrement cassette récupéré à partir d'une radio et c'est ce qu'écouteront au final les consommateurs.

Et qu'il faut que ça ait toujours de la gueule.

Alors, forcemment, cet album de Madonna me rappelait un peu plus que le téléphone; plutôt un dîner vers minuit aux Halles, après un sauna, à apprécier la vie et ses conforts rares, tout ça en très bonne compagnie. Bref, il vous faudrait le serveur pour bien visualiser.

Dire que la qualité d'un tube, c'est qu'il faut que ça soit toujours aussi agréable à écouter au téléphone ? Ca serait surement exagérer, mais...


(note: je viens d'écouter l'album en question de Phil Collins, il passe très bien au format téléphone/deezer; la photo devait pas être si artistique)

La crise ?

Mais quelle crise ? se demande un de mes contacts MSN.

Que lui dire, sinon de par exemple prendre le métro, et de regarder.

Bon, bien sur, il n'a pas l'habitude de prendre le métro, et il ne verra pas qui sont les nouvelles personnes qui cherchent un peu de chaleur, avec leurs paquets tout neufs et leur manteau encore propre.
Enfin il peut essayer tout de même.

Bête comme une image

A mes heures perdues, quand le peu de soleil qui arrive jusqu'à ma fenêtre le permet, je me mets, très épisodiquement à peindre. Le but est de commettre des illustrations décoratives version art Ikéa pour les masses, et à chaque fois ça ne tombe pas dans les bons critères.

Cet été, puisqu'il faut bien avouer que ça date de cette période, je me suis mis à peindre un tableau tout simple: fond noir, des barres rouges au milieu, et en bas avec une bordure de pâtés de blanc.

Une fois sec et vernis, il a été remplacer le tableau habituellement accroché dans ma chambre.

Le lendemain, je me couche. Dernier regard sur le tableau. Et profond mal à l'aise. Tout s'effacera demain, nécessairement.
Le lendemain, le mal à l'aise commence à clairement être présent, là, à côté de moi; je dois lui proposer un siège, ou il souhaite rester debout ?

Malgré mes dons picturaux totalement inférieurs à la moyenne, j'aurais réussis, avec 5 rectangles rouges, quelques coups de pinceaux blancs sur un tableau de fond noir, à me mettre en danger, sur un simple regard.

La réponse est surement oui. L'arrangement de ces barres rouges, en forme de pyramide qui essait de monter vers le haut, sans vraiment de bases pose surement trop intensément la façon dont j'évolue. Et la façon dont je me ramasse.

Ne jamais trop sous-estimer l'écriture automatique, même si elle est picturale.

Tous les gagnants ont participé ! N'hésitez plus !

En ce moment, sur la radio nationale, conjoncture oblige j'imagine, on doit écouter, pour passer à l'émission suivante, des publicités qui nous indiquent le meilleur moyen de gagner des Cadillac.

Faites vos stats (la Française des Jeux l'a fait avant vous), le Loto est calculé pour qu'il y ait un gagnant par semaine. Vérifiez, c'est la moyenne. Ne pensez pas non plus que ce soient des imbéciles qui aient calculé ça.
Et ce gagnant, ça pourrait être vous ! N'hésitez pas à jouer !

Pour rappel, ça fait en gros 55 gagnants par an. C'est pas mal.

Pour rappel, il y a eu 4 709 tués sur les routes en 2006.
Vous avez donc moins de 100 fois plus de chance de mourrir dans un accident de la route cette année (on excluera pour l'exercice le nombre de défigurés et paralysés).

Moins de 100 fois, c'est quand même une bonne affaire !

Bonne route ! Et n'oubliez pas de jouer au Loto avant de prendre le volant !

Un des exemples de distance entre les paroles du gouvernement et ses actes (on dit foutage de gueule ailleurs)

J'allais faire un joli article sur un des foutages de gueule du jour du gouvernement: la diffamation.

Bon, la presse en ligne l'a déjà fait, et bien plus complet que je ne le ferais, c'est là.

Le sujet ? d'un côté on demande au parlement de voter une loi allongeant considérablement la prescription de la diffamation sur internet, d'un autre côté on dit qu'on veut en finir avec la diffamation.

"My name is conne. What's yours ?"

Les banquiers vont très bien, merci

Dans cet atmosphère où des milliards de dollars, et d'euros vont renforcer les banques au bord de la faillite, il y a peu de temps, je fus invité à un cocktail entre gens bien.
Etaient présents des gens représentant, plus ou moins malgré eux d'ailleurs, des banques françaises majeures. Je dis malgré eux, parce qu'ils étaient bien loin d'être gichetier, mais pas non plus PDG desdites.

He bien, si vous vous posier la question, tout va bien pour eux.
La plus grosse banque française à ce jour est stable, heureuse de ses placements solides, et une banque feu nationale est très contente de tout ces mouvements d'argent, où comme toute bonne banque, he bien, elle peut se sucrer à chaque opération, que ce soit achat ou vente.

Ha, j'oubliais, il faut des milliards pour sauver les banques; on se laisse distraire bêtement des fois par ce champagne sur les Champs.