When I get lost

Lors d'un entretien téléphonique d'embauche, le téléphone portable rappelant les difficultés de communication du début du siècle précédent en coupant régulièrement la conversation, mon interlocutrice me dit "je ne vous entends plus", à peu près au moment exact où je me dis que je jargonne et qu'il va falloir trouver une issue à tout ça pour qu'elle ne s'endorme pas...

Madonna me chante dans les oreilles "I'm in love with you, etc" et au même moment le garçon qui dort à la maison entame une bonne toux bien grasse. Le titre de la chanson est bien sur "Nothing fails"

Me sens un peu seul d'un coup, je sais pourquoi.

"Vous êtes venu en voiture ?"

Scéance déclaration de perte de permis de conduire au commissariat cet après midi dans le commissariat de ma petite ville du neuf-trois.

Si effectivement la ville en ce moment procède à de nombreuses rénovations d'écoles, ce qui est tout à fait louable, il faut bien dire que le batiment du commissariat semble majoritairement tenir grace aux grilles qui sont au fenêtres et qui semblent essayer de donner tant bien que mal un semblant de solidité à l'ensemble qui est bien délabré - par le temps, soyons clair.
Et ce là va semble-t-il jusqu'au budget des ampoules, sur les quatres spots étant sensé éclairer le comptoir de l'acceuil, seul un fonctionne.
Ceci dit, les voitures de cowboy sont toutes belles.

Arrivée dans le petit hall d'acceuil.
Toutes les chaises sont occupées par des gens qui attendent.

Et surgit derrière le comptoir (vous allez très rapidement comprendre pourquoi j'utilise le mot comptoir), un jeune policier métis très folle perdue à ses heures occupées.

Plein d'humour, il me demande si je suis venu en voiture; en me précisant bien sur ensuite le prix de la contravention.

Alors, même si nous n'en sommes pas loin dans le post, faisons un récapitulatif. Je sors d'un entretien tout bien habillé tout chic pour débarquer dans un commissariat du 93, lequel est proche de s'écrouler, acceuillis par un flic folle. Le décalage est... très décalé.

Bien, évidemment, au cours de la procédure, il m'a très gentillement dragué, a passé du temps à papoter avec les nanas du service, etc. Le remplissage de formulaire a pris quelques temps; mais la police ne serait pas la police si elle n'était pas toujours très occupée (généralement avec rien).

Et puis, je rends mon formulaire, et là, petite mou de dépit "je suis vraiment déçu qu'un jeune homme comme vous qui présente si bien fasse des fautes d'orthographe".
Et oui, j'avais effectivement fait une faute d'orthographe. Et une bien belle.

Mon orthographe corrigée par un flic. Si c'est pas humiliant ça.

Très à propos, il m'a fait remarquer que ce n'était pas un endroit pour moi et que je devrais partir. Effectivement, le vieux monsieur couvert d'ecchymoses était reçu pour sa déposition, et une jeune black pleurait pour demander de ne pas payer sa contravention. Je n'ai pas su la suite.

"America's favorite liquor": vodka

Pour des raisons détournées, je suis tombé sur cet article de USA Today (pour ceux qui ne connaissent pas, journal républicain grand teint), pour des raisons différentes de ce dont je vais traiter et du sujet principal de l'article.

L'année dernière, "Vodka remained Americans' favorite liquor, accounting for almost a third of all spirits sold".

Les sources n'étant pas citées, je ne sais pas si cette affirmation est correcte. Le USA Today restant vaguement un grand journal, on peut avec un peu de confiance considérer que l'information est correcte.

Alors donc, la boisson mythique du Grand Satan Rouge est la boisson la plus populaire aux US.

Ce n'est pas un argument très pertinent pour illustrer les similitudes du fonctionnement de l'état entre les US et l'ex URSS, dont l'évocation fait toujours crier aux Grands Dieux mes interlocuteurs (ou simplement un décrochement neuronal ou une condamnation sans appel - ce qui revient à nos Grands Dieux, mais version muette), mais ça reste émotionnellement une comparaison amusante...