Une soirée avec un maton de Guantanamo

C'est un résumé.

Je ne sais pas pourquoi, outre bien sur son entrainenement, je ne l'ai pas étranglé.

J'espère qu'il se foutait de moi. Sauf que... les infos géographiques collaient bien, et les quelques questions que j'ai pu poser, outre fait de mythomanie, enlevaient assez le doute.

Mauvaise blague de premier avril ?

Ce matin, je suis tombé sur cet article du Figaro.

Je ne sais pas bien quoi dire de plus.

Mon plus hallucinant restera:
"L'un de ses clients installé en Bretagne a été mis en examen notamment pour «incitation au terrorisme» après avoir transformé sur le tee-shirt qu'il vendait un oeuf de la marque «Kinder» en grenade renommée «Killer»."

Mondanités

Sur un autre blog, une connaissance journaliste m'a fait part de sa grande admiration pour chacun de mes écrits, si bien, si extraordinaire. Il m'a fait part du fait qu'il aime beaucoup ce que j'écris, qu'il faut continuer, vraiment c'est bien.

Bon, ce qui est un peu bête, c'est que je suis quasiment certain qu'il n'a jamais consulté ce fameux blog.
Je suis assez certain aussi qu'il m'a dit ça sans spécialement de malice, et que ce n'est juste qu'une habitude mondaine de gentils compliments que l'on dit comme ça.

Ca doit être assez particulier d'être un écrivain un peu célèbre pour juger soi-même de la qualité de ce qu'on écrit.

Sauvé par mon portable

Il y a peu de temps, je suis tombé sur ce post de Bruce Schneier décrivant l'histoire d'une mère ayant osé faire traverser new york en métro, à son gamin de neuf ans. Et, contre toute attente, le gamin est bien rentré chez lui, sans tomber, entre autre, sur un pédophile. Tout ça à neuf ans et sans téléphone portable.

Je voudrais quelques instants tirer ma révérence à l'excellent marketing, basé sur la peur, ayant permis de vendre des téléphones portables à à peu près n'importe qui, du gamin de neuf ans, au grand parents de 90 ans (prenons par exemple les miens au hasard).

Vous n'y croyez pas que c'est que du marketing et que votre téléphone portable ne sert aucunement à vous sauvez la vie ? Allons-y.

Combien d'histoires de personnes sauvées par leur téléphone portable avez-vous lu dernièrement ? Aucune. Tiens donc. Et combien il y a encore quelques années ? Plusieurs. Tiens tiens.
Je pourrais m'arrêter là, mais considérons que vous avez une entière confiance en la presse: après tout, elle se contente de relater des évènements. Evèments qui ont bien eu lieu.

Parlons statistiques alors. Combien de personnes décèdent "bêtement" chaque année ? Combien sauvées par leur téléphone portable ?
Continuons, parce qu'évidemment, on aimerait bien faire partis de ces quelques personnes sauvées.

Prenons donc l'exemple de cet enfant new yorkais de neuf ans. Mettons-lui un téléphone portable dans le sac. Un homme l'approche pour l'emmener chez lui et le violer. D'une main il tient le sexe de son violeur, de l'autre il appelle sa mère ?

Bien, vous n'êtes pas un enfant new yorkais de neuf ans. Disons par exemple que vous partez en ballade en forêt, par exemple dans une région en dessous de la Loire. Présence potentielle de vipère aspic. Vous vous faites mordre; heureusement vous avez votre téléphone portable et vous appelez. Un camion de pompier va bien sur emprunter le chemin où on passe à un seul à pied après vous avoir géolocalisé. Bien sur. Emmenez en même temps un chapelet et un missel pour éviter toute autre complication, ce sera aussi efficace. (Les vipères du Nord de la France ne sont pas bien plus gentilles; vous y trouverez aussi comment agir dans ce cas). Vous pouvez remplacer bien sur la morsure de vipère par tout autre évènement.

Prenons alors un autre exemple, puisque, au milieu de "rien", un téléphone portable n'a que bien peu d'utilité, au milieu de beaucoup de gens.
Je suis au milieu d'une grande ville, beaucoup de circulation; je traverse la rue, une voiture me passe dessus. Je dégaine mon portable. Je dégaine mon portable ? Déjà faut-il que je puisse bouger un bras; et une fois correctement renversé, il serait étonnant que le portable marche toujours.
Et puis, peut-être est-ce un optimisme délirant, j'espère surtout que quelqu'un va gentillement prévenir les secours. Via un téléphone fixe peut-être.

Toujours pas convaincu d'un marketing basé sur la peur ?