Après les niches, voici venus les nids et terriers fiscaux
Woerth a tranché, nous dit cet article du Figaro, "Les investisseurs qui prendront des parts dans un [groupement forestier] pourront donc réduire leur ISF de 75 %, dans la limite de 50 000 euros.
Ha, la jolie musique. Pour favoriser le développement et l'innovation de nos PME, siphonons l'ISF directement... dans la propriété de la terre.
Comme d'habitude, cette petite précision remet un peu les pieds sur terre: au lieu de s'arrêter au beau discours "cet argent ira directement pour soutenir le développement des PME", c'est un brutal rappel à la réalité. Oui, ce gouvernement est bien de droite. De celle d'avant guerre (je vous laisse choisir laquelle).
Pourquoi donc ? En soit, on peut rêver que cet argent ira effectivement soutenir la croissance des PME. Mais, en toute logique, que viendraient donc faire les forêts dans tout ça ?
Je vais me contenter (peut-être à tort) d'un domaine que je connais bien, l'informatique. On verra ensuite si c'est réducteur.
Bien, mettons que vous avez un super produit, et que vous avez besoin d'argent pour le diffuser et le vendre. Vous allez donc voir un investisseur. Lui aussi, vous avez de la chance, trouve l'idée géniale. Pour la somme qu'il amène, il veut 90% des parts de la boite. Silence médusé de votre part, c'est la première fois qu'on vous dit oui (et vous découvrez l'apétit de l'investisseur français).
De quel droit veut-il autant me direz-vous ? Il ne s'est contenté que de s'assoir sur une chaise et regarder un powerpoint ? Et vous venez de passer des mois à des années à bosser sur votre projet, et vous perdriez pas loin de tout ? De toute façon, si vous allez voir un autre investisseur, il n'en voudra pas autant...
Revenons à la forêt.
Revenons 100 ans en arrière.
Quand on a le capital, on possède l'outil et le produit du travail et les terres.
Bon, dois-je continuer sur la mise en place de la reconcentration de richesses ?
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