La France présente de manière transparente sa production de matières fissiles militaires

Un article du monde.fr relate une expérience inédite: la presse est pour la première fois admise dans les enceintes de production de matières fissiles de l'armée française (lire: enrichissement de produits radioactifs destinés à produire des bombes atomiques).

L'article affirme, il me faut être précis, "la première fois depuis 1958". Ca devait être pour la pose de la première pierre du batiment.

Très narquoisement, je me dis, si c'est portes ouvertes pour la presse, c'est qu'il n'y a rien à montrer, ou ce qu'il y a est sans intérêt et obsolète.
Bingo, mon cynisme est dépassé, les "portes se sont ouvertes sur des hangars presque vides : les installations militaires sont en voie de démantèlement.".

Si l'armée française ne sait pas où faire ses prochaines portes ouvertes du genre, je peux prêter mon appart', il suffit de m'écrire.

Et rentre ensuite la rhétorique, qui nous rappelle que nos généraux tiennent le haut du pavé: "Pour Antoine Beaussant, membre de l'état-major particulier de Nicolas Sarkozy, "c'est la première fois qu'un Etat doté d'armes nucléaires consent à un tel geste"."
Cher Antoine Beaussant, il ne faut pas être si modeste, des gestes de cette ampleur, d'un vide d'information sidérant, de la part de l'Armée Française , c'est la coutume de sa transparence exemplaire.

Histoire d'être totalement rassuré, si démentèlement il y a, c'est que les installations ne servent plus à rien: "Le volume des stocks a été jugé suffisant pour arrêter cette production sans compromettre l'arsenal, fixé à 300 têtes nucléaires.". Au moins, l'argent destiné aux Armées pourra partir ailleurs, c'est toujours un budget de libéré.

Et le festival continue: on démentèle en 2009 ce qui aurait dû être fait en 1996. Après tout, que sont 13 ans devant les milliers d'années de léthalitée des bombinettes.

Et le festival du genre continue tout au long de l'article, malgré sa brièveté.

Au fait, où sont les photos d'illustration habituelles de l'article ?.