Une vraie boucherie

Bien, les gens du resto que j'aimais bien se sont fait descendre à la kalash'.
Paris, France, 2015.

Rencontrer des gens, parler. Peu. Ou trop. Désespéré lorsqu'on me rappelle que ces gens sont partis de France convaincus de leur mission.

Et puis, une petite lueur, discuter aussi, d'autres rappels.
Ces endroits n'étaient pas seulement des endroits de jeunes, c'étaient aussi des endroits de mixité. Une mixité qui n'est pas tant fantasmée, mais réelle.

Le boucher Hallal du paté d'immeuble a mis ses petites lumières pour Noël, le boulanger Kabyle devrait faire de même sous peu comme chaque année. Le snack cacher en face va bien.

Se rappeler aussi ce jeune stagiaire, français, mais se présentant comme égyptien. Se plaindre de discrimination, alors qu'à l'issue de son stage il a été embauché dans la grosse boite dans laquelle il a fait son stage, à l'issue d'un stage d'ingénieur.

Se rappeler aussi de ce resto tunisien, si bon, avec les prêches en direct de la Mecque, merci l'Arabie Saoudite. Parler darwinisme avec ce collègue tunisien qui me faisait découvrir ce resto avec une si bonne bouffe, diverse, délicieuse; arriver en fin de conversation à la conclusion qui semblait partagée "ok, tu sais tout ça donc, oui, Dieu avant le big bang, pourquoi pas, c'est une hypothèse parmis d'autres".

La demande de conseil avec le collègue marocain sur la meilleur façon d'effectuer une sodomie. Pour préserver la virginité de la fille. Mais aussi pour que tout se passe bien.

Et puis les vieux qui partent dans ce bourbier qui n'en finit pas de mourir qu'est la guerre d'Algérie, toujours tabou, jamais finit. D'un deuil qui n'a jamais été fait de chaque côté de la méditerranée, d'un pays que la France a volontairement voulu voir se déchirer lors de son "retrait".

L'absence d'apétence et de conviction en la démocracie.

Dans les luttes politiques, le plus simple est l'attaque et l'isolation de l'adversaire. Lorsqu'on grandit, on passe à autre chose.

Ou va-t-on passer.

Si je faisais un tour dans une vraie boucherie plutôt ?

Abjecte. Plusieurs fois abjecte.

Il n'y a évidemment qu'à se baisser pour ramasser perles et mensonges de cette campagne, je vais me contenter d'en saisir une seule, l'affaire des drapeaux de la Bastille.

Alors, comme de nombreuses affirmations totalement décollées de la réalité qui ne misent que sur la peur et la confiance, et elles ont été nombreuses, nous avons eu ce fameux épisode.

J'y étais, je vais donc en parler.

Alors, oui, effectivement, peu de drapeaux français brandis. C'est un fait.
Peu de drapeaux brandis tout court. La gauche n'est pas fétichiste du drapeau, c'est une découverte ?

Il n'y avait pas de distribution de drapeau à l'entrée, et chaque participant ce soir là à Bastille n'a pas décidé de méticuleusement détruire le drapeau français qu'on lui aurait donné. Il n'y avait pas de vagues de drapeaux agités à rendre le FN ridicule.

Mais surtout, surtout, cette présence de drapeau étranger. Le singulier est volontaire.

Oui, comme tous, j'ai vu passer ce drapeau syrien dans le champ de la caméra qui filmait la soirée, et, oui, moi aussi, j'ai fait gloups, en me disant que l'image n'allait pas être bonne.

Mais, plus qu'un détail, c'était le drapeau Syrien.

Tentative très maladroite surement des quelques opposants syriens en France. Mais est-il utile de le rappeler, l'état est en guerre contre son peuple depuis plus d'un an. Régulièrement, malgré un épisode de tabassage dans la rues de Paris, quelques syriens manifestent toujours place du Chatelet.

Alors, la droite nous dira "mais nous avons joué notre rôle de rempart contre Marine Le Pen qui s'en serait saisit" ? Pourquoi ne tout simplement pas dire, si on est réellement sérieux là dessus "des opposants syriens ont essayé de ne pas faire oublier leur cause" ?

Ca déplairait à El-Assad et ça serait un problème ?

Problème de syntaxe

Ma plume n'est pas toujours bien correcte: défauts de relecture, syntaxe dont je tords le bras pour faire un mot, grammaire branlante, reformulations trop rapides, etc
Et pourtant, je ne crois pas réussir à détruire la syntaxe aussi bien que le fait notre président pour encore 100 jours + 5 ans.
Quelques bonnes petites perles ont été encore une fois de plus ajoutées lors de sa dernière élocution; s'il fait dont de ses chapelets aux petits chanteurs à la croix de bois, il leur permettra de prier pour de nombreuses générations encore.

Et puis, une idée bête, simple et brutale m'est venu à l'esprit: ce massacre de la syntaxe, ne serait-ce pas tout simplement le passage brutal de son parler aux éléments de langage qu'il récite ?

Après Merkozy, Sarkospin

Une fois de plus, je brise le tabou de commentaire de presse, mais là, c'est trop fort.

Dans une interview-confidence au Monde d'aujourd'hui, notre président, en tout sincérité et fragilité se confie.
 Il parle de l'avenir, si incertain pour lui, ce qu'il fera après la politique, tout abandonner, comme Jospin en son temps, il a vécu les meilleurs moments de sa vie, et je te cite Pascal, toujours en toute confidence.

En toute confidence, à moins de 100 jours d'une élection présidentielle ?
Qui y croit ? Ceci dit, l'article est bien écrit et fait tout pour qu'on l'avale.

Bref, tout ça est de la stratégie de com' bien limée, rien à redire.
Le plus drôle de l'article vient vers la fin. Evoquant sa reconvertion, il nous déclare "[je pourrai] commencer mes semaines le mardi et les finir le jeudi soir ! Franchement, ça ne me fait pas peur.".


Hein heu quoi donc ? Il veut pas encore travailler plus pour gagner plus ? Comment ça ? Même lui n'y croit pas à cette idiotie ?
Et Hortefeu le confirme, travailler moins c'est quand même agréable: "Il imagine sa vie d'après la politique comme plus agréable. Pas plus intéressante, mais plus agréable".

Le président se rapproche des français, lui aussi préfère les 35h00 maintenant...

Axa alors !

L'entreprise qui m'emploit a choisi pour l'épargne salariale/participation AXA.

Tout semble arrivé tout calculé sans intervention de l'entreprise, très bien tout ça.

Et puis, deux options, un versement dans un PEI 909 dynamique ou prudent, ou une "gestion libre" avec 6 options de placement.

Et zéro documentation. nada, que pouic. Google ne sera même pas votre ami (testez PEI 909 pour rire).

Alors, j'exagère, on peut trouver de la documentation. Pas sur le site indiqué sur leur papier bien sur, sur un autre que vous ne trouverez que très difficilement à partir de celui indiqué.

Caché dans un sous-sous-sous menu, vous pourrez trouver des PDF. Assez illisibles bien sur, ce ne sont que des documents légaux , bien plus destinés au régulateur qu'au grand public.
Pas d'indication de performance, ou une quelconque analyse.
"Y'a 40 à 70% de ça", on admirera la précision; parlons de souplesse d'investissement.

Et, apparemment, les informations pour un placement labellisé "solidaire" est secret d'état, le PDF est protégé par mot de passe...


Au prochain épisode, les réponses du service client AXA quand on demande cette documentation. Je sens que ça va être encore bien "drôle".

Ca sert à quoi twitter au fait ?

On m'a fait une remarque bien pertinente après avoir annoncé que j'officie sur twitter "twitter ? Jamais compris à quoi ça servait".

Et je dois avouer que j'ai passé un certain temps à me demander si c'était bien plus intéressant que ce blog. (on partait de pas loin déjà).

Et puis ce soir, étincelle, j'ai enfin compris à quoi sert twitter.

Aurais-je pu manquer ça ? toutou

Polygamie, ho yeah

Il y a des idioties sur l'islam, répétées en boucle en ce moment, comme souvent, autour de la polygamie.

Est-ce que quelqu'un pourrait enfin faire lire un coran à tous ces journalistes ?

Alors, oui, le coran est encore plus illisible que la bible. Mais il a au moins l'avantage d'être plus court.

Que dit le coran sur la polygamie ?
Il permet la polygamie. Oui, c'est un fait.

Y pose-t-il des conditions ? Ha bha tiens, oui, y'a des conditions.
Lorsque des enfants sont orphelins de père. Et si seulement on peut soutenir les enfants et la mère. (et les biens des enfants doivent rester les biens des enfants, ils ne reviennent pas au pot du mec). Il y a permission, mais non obligation ni encouragement.

Au fait, ça se passe comment avec les parrains chrétiens ?