Le roi de la terre battue

Au détour d'un zapping me faisant tomber sur un journal télé national, une interview d'un joueur de tennis ayant gagné un tournoi était diffusée.

Comme à l'accoutumée, pour savoir qui cause dans le poste, en bas de l'écran, le traditionnel bandeau indiquant le nom et la qualité du causeur. Nom Prénom qui m'ont déjà échappé, à l'inverse de sa qualité, "Roi de la terre battue".

Si cette dénomination ne vous interpelle pas, not
ez que d'autres qualifications auraient pu être retenues pour décrire le vainqueur d'un tournoi. Ou même aucune d'ailleurs, quand on interview le gagnant d'un match de tennis, on peut s'attendre que celui qu'on vient d'annoncer vainqueur, dont on est tout heureux de présenter l'interview à un public ébahis et en transe, sache à peu près de qui il s'agit.

Roi. Donc c'est un roi. Le vainqueur est un roi.

Observation: ceci tiens de l'oxymore. En France, un roi par définion n'est pas le vainqueur de quoi que ce soit, il est roi parce qu'il est né.
Des cultivés chagrins me rétorqueront que ça n'a pas toujours été le cas en France, je leur répondrai qu'en ce cas, la légitimité du roi, était, disons, sujette à caution.

C'est en tous cas un excellent titre, il parait que les français attendent un personnage fort à leur tête.
Un peu comme un roi tiens.